Nantes Révoltée

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SUITE À LA MANIF DU 31 JUILLET : LE PRÉFET DE NANTES VA-T-IL «SAISIR LA JUSTICE» COMME IL L’A FAIT CONTRE NANTES RÉVOLTÉE ?

août 2, 2021

La semaine dernière, Nantes Révoltée publiait des images parodiant une campagne de recrutement de la Police Nationale afin de dénoncer les violences d’Etat. Un simple détournement comme il en existe des milliers. Immédiatement, un syndicat policier appelait à censurer notre média et le Préfet lui emboitait le pas en «saisissant la justice» contre Nantes Révoltée. Le haut fonctionnaire expliquait dans la presse qu’il faisait son signalement à la justice «au nom de l’article 40 du code de procédure pénale».

Cet article stipule que «Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur». Selon la loi, un haut fonctionnaire est tenu de dénoncer une infraction. Autrement dit, le Préfet considère qu’une campagne parodique est un «crime ou un délit», à tel point qu’il se sente «obligé» de saisir la justice.

Samedi 31 juillet à Nantes, un journaliste a été blessé à la tête par une grenade lancée par des policiers, et a fini à l’hôpital. Une bande de néo-nazis armés a attaqué le cortège. Et plusieurs manifestants ont été blessés. Il s’agit ici de «délits ou de crimes», et les autorités en sont parfaitement informées. Ces faits sont documentés, filmés, photographiés, il y a des témoins, des preuves médicales. Notre question est simple : le préfet compte-il saisir la justice pour ces faits ?

N’hésitez pas à lui poser la question sur son compte twitter : https://twitter.com/Prefet44